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23/10/2009

Cauchemar alimentaire

Pour compléter la précédente (coeurs sensibles d'abstenir): http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id...

04/07/2009

Pour panser global, manger local

En termes économiques, le problème fondamental de notre époque est celui des « externalités », c’est-à-dire de ce qui n’est pas pris en compte par nos calculs de coût mais qui obère considérablement la viabilité de nos sociétés.  Un exemple...

 

« La Californie a établi sur ses principales rivières 1200 retenues d’eau afin de devenir le cinquième producteur agricole mondial. Du fait du pompage, quelques cours d’eau californiens arrivent quasiment asséchés à leur embouchure – 85% de l’eau, dans l’Etat, est à destination agricole. Cette agression  écologique d’envergure me permet [à Vancouver] d’acheter de la laitue de Californie tout au long de l’année. Je n’ai pas à payer les barrages, les espaces sauvages noyés par les retenues ou convertis en exploitations. Je n’ai pas à payer pour toutes les espèces végétales ou animales décimées par ces aménagements. Pas davantage ne suis-je concernée par le coût d’assainissement de l’eau que souillent les pesticides et les herbicides utilisés par l’agriculture industrielle. Ou par le coût qu’engendre la pollution de l’eau pour le système de santé. Ou par l’émission de gaz à effet de serre résultant de la fabrication d’engrais à base de nitrate qui, en outre, ont peut-être traversé la moitié du monde pour venir jusqu’ici. Ou par la consommation d’énergie fossile, cinq fois plus importante au kilomètre que celle d’un camion si le produit est transporté dans un jumbo jet réfrigéré, comme c’est de plus en plus souvent le cas. Et on peut continuer... Quand la salade arrive dans votre assiette, dans les coulisses c'est la désolation  – ce que les économistes qui calculent les « externalités » appellent maintenant le « vrai coût » d’un produit. Cependant, sur les étals de votre supermarché et en dehors du monde de la théorie, la laitue reste bon marché. »

 

Extrait de The 100-mile diet (« Le régime des 160 km »), d’Alisa Smith et J.B. MacKinnon (Vintage, 2007, Canada). Les auteurs y racontent comment, ayant pris conscience du caractère destructeur du système, ils se sont mis au défi de ne consommer que des aliments produits dans un rayon de 100 miles (160 km) de leur habitation. Ils expliquent les difficultés qu’ils ont rencontrées, bien que vivant dans une région naturellement fertile, alors que les ingrédients d’un repas moyen aujourd’hui parcourent tout confondu environ 2500 miles.

 

Cf. http://www.leopold.iastate.edu/ et http://100milediet.org/

 

25/11/2007

Alerte à Babylone

"Nous ne faisons plus de la culture, nous gérons de la pathologie végétale."

Je vous conseille d'aller voir un extrait de ce film sur le blog de Xavier van Dieren:

http://www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte-a-babylone-le-film-de-jean-d_politics

3cdb2b80b6d681f38bcfe744eaab3dc4.jpgAu delà de cette vidéo - qui pose des choses connues dans un langage "indiscipliné" - je vous invite aussi à vous promener dans le blog de Xavier. Vous y découvrirez un homme d'entreprise que tout passionne, qui est en même temps un artiste, un citoyen du monde et de l'avenir.

Xavier et moi, c'est une rencontre improbable. C'était il y a quelques années au fin fond de la Belgique, à la faveur d'un séminaire dispensé par André Conraets, le créateur de la "Pédagogie éclosive", une méthode et, surtout, une philosophie de formation sur laquelle je reviendrai.

On avait bu de la bonne bière - évidemment et plus d'une fois - et on avait bien ri!